Serait-ce la fin de la saga du bras droit de Labrazio contre les hordes de spectres, sorciers et zombies attirés par le pouvoir obscur qu’abrite Lonely Street ? Eric Powell nous délivre ici plus de 200 pages de sang, de plomb et de noirceur d’âmes dans le combat mené par le Goon et sa clique face aux prêtres maudits et au noir secret que cache cette ville que les familles mafieuses cherchent à s’approprier depuis que le secret de la disparition de Labrazio a été éventé. Guidé par le prêtre zombi, le Goon va affronté d’impitoyables et puissants sorciers dans une bataille homérique – ou triomphera le bien ? Pas sûr que Goon et Frankie représentent le Bien avec une majuscule. Plutôt un moindre mal…
Et le Goon va en prendre plein la tête, physiquement et moralement. Après avoir perdu sa tante Kizzie alors qu’il était jeune, son amour de jeunesse (lire Chinatown et Calamité de conscience) il en lui reste qu’à compteur sur lui même et ses quelques acolytes : Norton le tenancier du bar et son épouse, sorcière gitane aussi séduisante que dangereuse, Frankie la tête de haricot psychopathe ou Willie Nagel, le zombie conscient…
Après les délires des précédents tomes, ici tout n’est que noirceur, pour notre plus grand plaisir – et même si le grand final peu paraître quelque peu gnangnan (à vous de juger) et qu’on aurait aimé en apprendre plus sur les différents sorciers, on prend un réel plaisir à se plonger dans ses dessins au trait inégalable d’Eric Powell… Et on attend avec impatience l’adaptation cinématographique (depuis 2013 !)
Stein écrit (aussi) 