Lorsqu’Adam décide de créer son propre fanzine dédié à la chose lovecraftienne, il ne fait pas les choses à moitié – ou plutôt si. Moitié français, moitié anglais, 100% qualité – et c’est donc pour moi un honneur d’avoir été soutenu, pressé, bousculé pour fournir mon obole à ce troisième opus.
L’originalité du zine c’est qu’il propose les mêmes nouvelles dans la langue de Molière et dans celle de Shakespeare – une traduction ciselée.
D’entrée de jeu, l’éditorial annonce la couleur : noir, ou alors gris sombre. Les nouvelles quant à elles, sont dans un format court et percutant. Enfin, les illustrations sont tout bonnement dérangeantes et participent de l’ambiance glauque générale. Dissection :
« Un effleurement d’ailes gigantesques » (« A Brush of Mammoth Wings ») de Chad Hensley. Les forêts sont dangereuses. Surtout celle inventée par Wilum Pugmire – un auteur qui manie la plume comme un chat à neuf queues. Et Chad arrive à nous retourner en trois pages.
« L’Héritage » (traduite en « The Inheritance ») de Stein. Une version écrite spécifiquement pour Nightgaunt, raccourcie pour l’occasion – une nouvelle qui aura un avenir prochain… Avec une préface fort touchante d’Adam avec qui, il est vrai, je partage nombre d’intérêts communs…
« L’Appel » (« The Call ») de Chad Hensley. Poème horrifique court reprenant en synthèse la nouvelle citée ci-dessus.
« Horreur » (« Horror ») d’Ashley Dioses. Vous ne regardez plus Clochette du même oeil…
« Un abîme de nuit inconnu » de Wilum Pugmire. Deuxième partie d’une nouvelle qui risque de vous hanter… Je n’ai plus le choix… Vite me procurer les deux premiers numéros !
Vous l’aurez compris, Nightgaunt est un fanzine de qualité, tant dans la forme que dans le fond. Sans chichi ni fioriture.
Stein écrit (aussi) 